Lamartine et l’abbé Lambert

Rencontre de Lamartine et l’abbé Lambert 

Le témoin du déclin des Girondins

Alphonse de Lamrtine

Alphonse de Lamrtine

Alphonse de Lamartine, poète mais aussi homme politique, travaille sur l’histoire des députés Girondins qui ont vu leur déclin en 1793. Il a entendu parler de l’abbé Lambert curé à Bessancourt, témoin de la déchéance de ces députés. En janvier 1846 Lamartine lui écrit pour solliciter un rendez-vous. Ce sont les raisons de ses séjours à Bessancourt au cours desquels il a rencontré l’abbé Lambert.

Le succès de l’« Histoires des Girondins » a été si grand, mais attise aussi de critiques sans concessions. Lamartine a été dans l’obligation de prouver ses sources. Ce qu’il a fait en révélant sa rencontre avec le curé de Bessancourt.

« J’avais entendu parler d’un ecclésiastique, nommé l’abbé Lambert, prêtre assermenté, ami de plusieurs des Girondins, qui avait communiqué avec eux dans leur prison et assisté à leurs derniers moments jusqu’à l’heure du supplice. Je pris les informations les plus patientes et les plus précises sur cet ecclésiastique et sur ce qu’il était devenu après 1793. J’appris qu’il vivait encore, qu’il s’était réconcilié avec l’Église au temps des rétractations, et qu’il était, depuis longues années, curé de la commune de Bessancourt dans le département de Seine-et-Oise.

Je lui écrivis pour lui demander si les circonstances de ses relations avec les vaincus du 31 mai étaient vraies, et si, dans le cas où ce bruit aurait quelque fondement, il voudrait bien consentir à me recevoir et à me donner, sur la mort de ses amis, les informations utiles à l’histoire. Il me répondit avec beaucoup de bonté qu’il était étonné que son nom, depuis si longtemps égaré et enseveli dans le coin de terre où il desservait une humble paroisse, fût parvenu jusqu’à moi ; que, son âge et ses infirmités l’empêchant de se déplacer lui-même, il me recevrait dans son pauvre presbytère et me dirait tout ce que sa mémoire lui rappelait de ces tragiques événements ».

Lamartine rend donc une première visite au vieil abbé, à Bessancourt, le 4 février 1846, dans les conditions qu’il rapporte dans l’introduction de son « Histoire des Girondins » :

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