La saga de l’abbé Lambert (suite_1)

Louis-Ferdinand Amable Lambert, l’abbé « jureurs »

Pierre Claude François Daunou

Pierre Claude François Daunou

Le 9 janvier 1791, l’abbé Lambert prête le serment exigé par la Constitution civile du clergé. Après avoir choisi le camp des « jureurs » ou « assermentés », il devient l’un des vicaires épiscopaux de Jean-Baptiste Gobel, le nouvel l’évêque constitutionnel de Paris. Il a aussi bénéficié de la protection de certains membres du clergé. Il s’agit de Pierre Claude François Daunou, grand-vicaire de l’évêque  constitutionnel du Pas-de-Calais, l’un des compatriotes boulonnais, de Jean-Baptiste Gobel,

Jean-Baptiste Joseph Gobel

Jean-Baptiste Joseph Gobel

 

Jean-Baptiste Gobel, né à Thann (Haut-Rhin) le 1er septembre 1727 et mort guillotiné àParis le 13 avril 1794, est un prélat, évêque auxiliaire de Bâle puis évêque constitutionnel de la Seine pendant la Révolution Française.

 

 

 

Louis-Ferdinand Lambert aumônier

Eglise Saint Landry (vers 1810)

Eglise Saint Landry (vers 1810)

En mars 1793, la Convention nationale met en place le tribunal révolutionnaire. Jean-Baptiste Gobel n’obtient les visites régulières des prisons ainsi que l’assistance aux prisonniers. Trois vicaires épiscopaux assurent cette mission. Mission d’aumônier assurée par l’abbé Lothringer, l’abbé Girard, ancien curé de l’église Saint-Landry en cité et l’abbé Lambert.

François-Joseph Lothringer, né à Thann le 18 mai 1740 s’orienta vers la prêtrise. Vicaire en 1765, Gobel en fait un de ses vicaires généraux à Paris où il l’avait suivi.

Bien souvent, les condamnés n’acceptent pas l’assistance de prêtres « assermentés ». Aumônier des prisons, l’abbé Lambert logeait près de la conciergerie. Il assistait volontiers les condamnés du tribunal révolutionnaire avant leur départ vers l’échafaud. Au cours de ses missions d’aumônier, l’abbé Louis-Ferdinand Amable Lambert rendu visite à des têtes couronnées et de notables politiques, comme confesseur. Il apporta les derniers secours de la religion au duc d’Orléans, à la reine Marie-Antoinette

 Marie-Antoinette

Cellule de Marie-Antoinette à la conciergerie

Cellule de Marie-Antoinette à la conciergerie

La reine a opposé un refus catégorique des l’abbés Girard et Lambert en ces termes

« J’aimerais mieux, dit-elle, me confesser au mur de la prison qu’à vous. Je me confesserai à Dieu… Je le regrette, car je suis une grande péchresse, ajoute-t-elle avec une profonde humilité chrétienne »

 6 octobre 1793: Exécution de Marie-Antoinette d’Autriche

Les Girondins

La Gironde, est le nom donné à un groupe politique de la Révolution française. Elle était majoritaire à l’Assemblée législative face à la Montagne, (La Montagne (ses membres étant appelés les Montagnards) était un groupe politique de la Révolution française)  à la Convention nationale. Les députés girondins sont issus de la région de Bordeaux. L’appellation Girondiste leur est donnée par Lamartine dans son Histoire des Girondins. La Montagne ou les Montagnards sont localisés dans la région de Paris, allusion à la montagne Sainte Geneviève.

Têtes célèbres des Girondins

Pierre Victurnien Vergniaud

Pierre Victurnien Vergniaud

Jacques Pierre Brissot (1754-1793)

Jacques Pierre Brissot

Pierre Victurnien Vergniaud était un avocat, homme politique et révolutionnaire . Bien plus que l’orateur du parti girondin, il fut l’un des plus grands orateurs de la Révolution française.

Jacques Pierre Brissot, également dit Brissot de Warville,  est un conventionnel et écrivain politique français, présenté comme le chef de file des Girondins pendant la Révolution française. Son rôle dans le déclenchement de la guerre contre l’Autriche et le débat politique qui en découla avec Robespierre eut des conséquences très importantes sur la lutte entre Girondins et Montagnards.

 

 

Armand Gensenne

Armand Gensenne

   Armand Gensonné, était député de la Gironde à la Convention nationale 

Vergniaud, Brissot, Gensonné et tant d’autres Girondins ont connu le pendant la terreur. Tous ont été guillotiné  le 31 octobre 1793 à Paris.

L’abbé Lambert et les Girondins

En plein régime de la Terreur la Convention,  en octobre 1793, deux girondins étaient mis en accusation par la majorité montagnarde. Dans l’antichambre de la guillotine, leur exécution est imminente. L’abbé Lambert, ami de Brissot et d’autres Girondins, s’introduit à la Conciergerie pour consoler les mourants ou pour les bénir.

L’abbé Lambert, avait passé la nuit à la porte de leur cachot, attendant la permission de communiquer avec eux. Brissot, en l’apercevant, s’élança vers lui et l’embrassa d’une étreinte convulsive. Le prêtre lui offrit timidement l’assistance de son culte pour lui adoucir ou lui sanctifier la mort. Brissot refusa avec reconnaissance, mais avec fermeté.

Quand les exécuteurs entrèrent pour préparer les condamnés, l’abbé Le jeune vicaire toujours là, leur donna la dernière bénédiction. Armand Gensonné, confia à l’abbé Lambert une boucle de ses cheveux, le suppliant de les remettre à sa femme.

« Dis-lui que c’est tout ce que je peux lui envoyer de mes restes, mais que je meurs en lui adressant toutes mes pensées. » Voici ces dernières paroles.

Ce sont les contacts de l’abbé Louis Ferdinand Amable Lambert avec les Girondins qui ont poussées Alphonse de Lamartine à le rencontrer à Bessancourt.

 

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